20 janvier 2022. Le Journal de Saône-et-Loire a publié un article au sujet d’une audience au tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier (Jura) sur la mise en cause de deux Ukrainiens dans un trafic de cigarettes. Les personnes incriminées auraient pu toucher 100 000 € de bénéfices. À ce propos, le média a interrogé Daniel Bruquel, chef du service prévention du commerce illicite de Philip Morris France : « Cela rapporte un peu moins que pour les stupéfiants, mais les peines pénales encourues sont également moins élevées. Le coût de production n’est même pas de 1 € par paquet. Et une usine clandestine peut produire entre 10 000 et 50 000 cartouches par jour. Il y a des points de vente partout. Cela s’organise au même titre que pour les stupéfiants : on vous propose désormais sur les réseaux sociaux, Facebook ou Snapchat, des paquets à des prix situés entre 3 et 5 €. Et même avec la levée du confinement, les acheteurs ont continué. Pourquoi s’embêter à aller passer la frontière pour se fournir quand on trouve ces cigarettes en bas de chez nous ? »
Et le responsable de PMF d’ajouter : « On a une demande de la part des consommateurs et, parallèlement, une augmentation des taxes puisque, de 2017 à 2021, le parquet de cigarettes est passé de 7 à 10,50 €. C’est une volonté du gouvernement d’augmenter les taxes pour réduire la consommation de tabac. D’ailleurs, on voit que les ventes légales ont chuté de 6,5 %. Mais cela n’est pas représentatif de la consommation de tabac ».
Daniel Bruquel, chef du service prévention du commerce illicite de Philip Morris France.