Début 2025. Le constat est sévère pour le réseau des débitants de tabac en France… Après avoir gagné 243 millions d’euros (M€) de plus en 2020 par rapport à 2019 en remise brute tabac (hors aides de l’État), les buralistes ont perdu globalement 207 M€ depuis quatre ans (-45 M€ en 2024, -12 M€ en 2023, -123 M€ en 2022 et -27 M€ en 2021).
Si l’on revient en arrière sur une douzaine d’années et en appliquant le taux brut de remise sur le chiffre d’affaires TTC du tabac, les buralistes n’ont perdu de la commission qu’en 2016 (-7 M€), puis c’est sur les quatre dernières années que cette chute apparaît clairement et de façon chronique, ce qui est plus inquiétant. À l’opposé, toutes les autres années de la décennie ont permis aux débitants d’enregistrer des hausses de rémunération, dont deux pics en 2012 à +361 M€ et en 2020 à +243 M€. Sur 2020, les fermetures des frontières pendant la première année de Covid-19 ont évidemment favorisé les ventes dans les débits français, du moins pour ceux qui ont réussi à rester ouverts. Puis les chiffres d’affaires tabac TTC ont régulièrement baissé (2021, 2022, 2023 et 2024) et, malgré les hausses annuelles des taux en pourcentage, la remise tabac réelle chute depuis quatre ans en suivant proportionnellement le chiffre d’affaires. Mais si l’on compare à 2002, l’année qui a précédé les hausses chroniques de taxes tabac depuis deux décennies, les buralistes sont passés d’une remise tabac totale de 1,163 milliard d’euros (Md€) à 1,968 Md€ en 2024, soit 805 M€ de plus et +69,22%.