La vape pour arrêter le tabac
En France
– Académie nationale de médecine : elle a publié un communiqué le 6 décembre 2019, rappelant l’intérêt du vapotage pour sortir du tabagisme. « La vaporette, moins dangereuse que la cigarette, aide à l’arrêt et à la diminution de la consommation de tabac. Au moins 700 000 fumeurs ont décroché grâce à elle », rappelle notamment le communiqué, en s’appuyant sur des données de Santé publique France.
– Agence régionale de santé de Normandie : sous son égide, les associations Promotion santé Normandie et la fédération Addiction ont édité en mars 2021 un « Guide pour sortir de la fumée ». Ce document de 60 pages promeut la vapoteuse (terme volontairement choisi plutôt que cigarette électronique) comme outil de réduction des risques tabagiques. Les professionnels normands (infirmiers, éducateurs spécialisés, psychologue, directeurs de structures…) ont travaillé à son élaboration entre 2019 et 2020 et produit un recueil de bonnes pratiques, abordant le cadre législatif, la description des matériels et des liquides, des conseils d’accompagnement...
– Docteur Marie van der Schueren : Le médecin tabacologue à l’unité de coordination tabacologique du CHU de Caen témoigne de son expérience dans le « Guide pour sortir de la fumée » des professionnels normands : « Avec de multiples partenaires, dont la Vape du Cœur, l’unité de coordination de tabacologie (UCT) du CHU de Caen a initialisé un projet de réduction des risques et des dommages en prison en fournissant des vapoteuses aux détenus avec un financement de l’ARS Normandie. […] Ces différentes actions et [ces] partenariats nous ont vraiment appris à connaître ce dispositif, à le dédiaboliser et à lui donner la place utile qui lui revient dans l’accompagnement des fumeurs en sevrage. »
– Haute Autorité de santé publique: La HAS cite l’information sur le vapotage comme une bonne pratique, dans ses recommandations pour la prévention des addictions et la réduction des risques par les Centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). Ces recommandations ont été publiées en septembre 2019. Quelques années plus tôt en 2014, la HAS écrivait dans ses « Questions-réponses sur le sevrage tabagique » : « la HAS ne recommande pas la cigarette électronique comme outil de l’arrêt du tabac, mais considère que son utilisation chez un fumeur qui a commencé à vapoter et qui veut s’arrêter de fumer ne doit pas être découragée. »
– Santé publique France : dans une étude rendue publique le 5 janvier 2021, SPF relève que le vapotage est la « première aide extérieure pour arrêter de fumer ». L’étude a été menée avec l’institut Ipsos en juillet 2017 auprès de 25 319 anciens fumeurs représentatifs de la population française. On y apprend qu’un tiers des sondés seulement a eu recours à une aide extérieure pour son sevrage, et la cigarette électronique sans traitement nicotinique de substitution a été utilisée par 14,8 % des sondés (+ 2,8 % pour ceux qui l’ont associée à des TNS). Par ailleurs, dans son dépliant « Comment arrêter de fumer », Santé publique France indique que « le vapotage peut constituer une aide pour arrêter de fumer ou réduire sa consommation de tabac » et consacre une rubrique à la cigarette électronique.
Lire le BEH de Santé Publique France
En savoir plus
– Conseil économique social et environnemental : il a publié en février 2019 un Avis sur les addictions au tabac et à l’alcool, qui préconise de positionner la cigarette électronique parmi les dispositifs de sevrage tabagique, de l’intégrer dans le discours de prévention, de former à l’accompagnement qu’elle implique et d’en exclure les industries du tabac.
Docteur en pharmacie, Marie-Josée Augé-Caumon : la présidente de l’association Réduire les risques à Montpellier, corapporteure de l’avis du CESE qu’elle a présenté avec le rapporteur Étienne Caniard, interviewée dans la Revue des tabacs n° 674 (mai 2019) : « Nous disons simplement : si les dispositifs de vapotage ont prouvé qu’ils permettaient aux fumeurs de sortir de leur addiction, alors il faut les considérer comme des outils de prévention et d’accompagnement. Et donc, se donner les moyens réglementaires mais aussi de communication, pour un traitement spécifique de ces produits en tant que vecteurs de santé publique. »
Fédération d’associations de consommateurs European Tobacco Harm Reduction Advocates : L’ETHRA a mené une enquête à la fin de 2020 sur les consommateurs de nicotine en Europe, avec quelque 35 000 répondants. L’Aiduce (association de vapoteurs) en publie les principaux résultats dans un communiqué de juin 2021 : « La vape, le snus et les nicotines pouches sont les principaux produits de réduction des risques utilisés pour arrêter de fumer. Parmi les sondés ayant fumé, 83,5 % des vapoteurs ont réussi à arrêter de fumer. »
Lire le communiqué ETHRA
En savoir plus
Professeur Bertrand Dautzenberg : le tabacologue et pneumologue a de nouveau pris la défense de la cigarette électronique, sur les ondes d’Europe 1, le 30 juillet 2021. « La cigarette électronique est infiniment moins addictogène que le tabac », a-t-il déclaré, soulignant que, « en Europe, 99 % des consommateurs quotidiens de cigarette électronique sont des anciens fumeurs ou fumeurs ». Le médecin était interviewé à la suite d’une étude de l’Organisation mondiale de la santé parue le 27 juillet et qui dénonçait, par la voix de son ambassadeur Michael Bloomberg, la vape et sa commercialisation agressive par les cigarettiers.
– France Vapotage : l’association des professionnels du secteur a commandé un sondage Harris Interactive en avril 2021, auprès de 3 002 personnes représentatives des Français de plus de 18 ans, 67 % des Français considèrent que l’e-cigarette est une solution efficace pour réduire sa consommation de tabac (+ 10 points par rapport à septembre 2019) ; et 48 % la perçoivent même comme un moyen efficace d’arrêter complètement la consommation de tabac.
– Université de Lille et Institut Pasteur de Lille : En juillet 2020 les deux institutions ont publié une étude de différents chercheurs sur les alternatives au tabac. Elle a évalué les risques associés à la consommation de différents produits (cigarette, tabac à chauffer, e-cigarette) et a conclu que le vapotage était le moins risqué (Journal of Hazardous Materials, Elsevier).
Docteur Martin Juneau : le cardiologue et directeur de la prévention de l’Institut de cardiologie de Montréal a publié sur le site internet de l’institut un article daté du 17 février 2021 où il s’appuie sur les plus récentes études internationales pour préconiser l’usage du vapotage : « Remplacer la cigarette de tabac par une version électronique peut diminuer substantiellement la réponse inflammatoire et, par ricochet, réduire le risque d’atteintes cardiovasculaires. Par contre, […] cette réduction de l’inflammation n’est pas du tout observée chez les vapoteurs qui continuent en parallèle à fumer la cigarette. »
– Public Health England : une étude commandée par le gouvernement britannique et publiée en février 2021 (Vaping in England : evidence update) affirme : « Les dispositifs alternatifs d’administration de nicotine, tels que les produits de vapotage à la nicotine, pourraient jouer un rôle crucial dans la réduction de l’énorme fardeau pour la santé causé par le tabagisme. »
Journal de l’American College of Cardiology : le média scientifique relaie une étude de 2019 concluant que « les fumeurs de cigarettes de tabac, en particulier les femmes, démontrent une amélioration significative de la santé vasculaire dans les 1 mois suivant le passage de la cigarette de tabac à la cigarette électronique. Le passage à la cigarette électronique peut être considéré comme une mesure de réduction des méfaits. »