Un grand nombre de médecins, tabacologues et addictologues notamment, reconnaît l’intérêt de la cigarette électronique à des fins de sevrage tabagique. Tout en sachant que l’effet du vapotage à long terme reste inconnu. Voici quelques exemples d’intervention dans les médias.
Françoise Gaudel, tabacologue et présidente de France Patients Experts Addictions
L’émission grand public « Les pouvoirs extraordinaires du corps humain », diffusée sur France 2 le 28 septembre 2021 avait pour thématique : « Tabac, alcool, sucre, écrans : comment se débarrasser des addictions ? » On a pu y voir une intervention filmée de Françoise Gaudel, tabacologue et présidente de France Patients Experts Addictions. La médecin a affirmé : « La vape est un excellent moyen pour arrêter de fumer, si elle est bien dosée et si l’on ne fume pas à côté. »
Sovape / BVA
Appel de la Sovape aux médecins français en faveur du vapotage
L’association indépendante des cigarettiers et de l’industrie pharmaceutique, Sovape, qui œuvre pour démocratiser le vapotage, a lancé un appel aux médecins français le 12 octobre dernier. Concrètement, l’association invite ces derniers à soutenir son appel à mieux utiliser le vapotage en tant que méthode de lutte contre le cancer. Cet appel fait suite à la publication d’un sondage réalisé par BVA pour Sovape, qui révèle que 80 % des Français croient que la nicotine est cancérigène (résultat en hausse de 2 points par rapport à 2020), « et ils sont 77 % à ne pas savoir que vapoter est beaucoup moins risqué que fumer (en hausse de 2 points également) », indique le sondage. Par conséquent, l’association souhaite peser sur les pouvoirs publics pour lever les contraintes qui accablent la e-cigarette et celles qui se profilent, comme les projets européens de limitation des arômes et de taxes supplémentaires (en plus de la TVA à 20 %), qui se répercuteraient négativement sur les vapoteurs et les fumeurs candidats au sevrage. Sovape proclame dans son communiqué du 12 octobre que face aux 14 millions de fumeurs français sur qui plane un risque de cancer, le vapotage est la solution. À la date du 13 octobre, 80 médecins avaient signé l’appel initié par l’association.
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Dr Marion Adler, tabacologue à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart (92)
Sur la radio France Inter le 28 mai 2021, dans l’émission « Le téléphone sonne », le Dr Marion Adler, tabacologue à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart (92) explique : « La cigarette électronique, si l’on est fumeur, va aider certaines personnes à arrêter de fumer. […] Je conseille à mes patients qui se servent de la cigarette électronique pour arrêter de fumer, de mettre de la nicotine et suffisamment, pour ne pas avoir à vapoter trop longtemps et pour pouvoir avoir rapidement la bonne dose et ne pas avoir à retourner vers la cigarette. On peut très bien associer à cette vape des traitements validés comme les substituts nicotiniques ou des traitements médicamenteux validés. Puis, si l’on est complètement débarrassé de la cigarette, je conseille aux gens au fur et à mesure, de se débarrasser de la vape. Mais il vaut largement mieux garder la vape que de revenir vers le tabac. »
Dr Marion Adler, tabacologue à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart (92)
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Institut national du cancer
Le site web e-cancer.fr de l’Institut national du cancer prend position en faveur de la cigarette électronique comme levier de sevrage. On peut lire sur le site : « Sans tabac, sans fumée et sans combustion, la cigarette électronique représente une opportunité de réduire la mortalité par cancer liée au tabac. Elle doit être utilisée dans la perspective de l’arrêt définitif du tabac. » L’Inca rappelle que le tabac cause 45 000 morts par cancer par an, dont 1 100 dus au tabagisme passif.
Assurance maladie
Le portail de l’Assurance maladie s’est lui aussi intéressé à la cigarette électronique. Dans sa rubrique « Santé » et sous l’onglet « Tabac », l’organisme a publié en octobre 2020 des conseils pour se sevrer et consacre un paragraphe au vapotage. On peut y lire le principe de fonctionnement des e-cigarettes, mais également l’avis rendu par le Haut Conseil de la santé publique (en 2016), qui indiquait que la e-cigarette peut être considérée comme un outil d’aide au sevrage tabagique, tout en avertissant que cette dernière pourrait constituer un point d’entrée dans le tabagisme. Ameli conseille donc de consulter le site de la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour acheter un appareil conforme à la réglementation.
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Sovape / Inserm
Le site internet de l’association Sovape fait écho en novembre 2020, d’une étude de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) confirmant l’absence d’effet passerelle de la vape au tabac en France. Selon les auteurs de l’étude, 43 % des Français de 17 à 18 ans qui ont expérimenté le vapotage n’ont jamais fumé ni même testé la cigarette. « Dans l’ensemble, l’expérimentation de la cigarette électronique en premier (par opposition au tabac en premier) a été associée à une réduction du risque de tabagisme quotidien à l’âge de 17-18,5 ans ». C’est l’une des principales conclusions de l’étude, sous la direction du Pr Stéphane Legleye, spécialiste en épidémiologie à l’Inserm. L’analyse porte sur des données recueillies auprès de 44 000 jeunes de 17 à 18 ans, interrogés durant la Journée défense et citoyenneté (JDC) du 13 au 25 mars 2017. Publiée par la revue Addiction le 17 novembre 2020, elle confirme les travaux de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) parus en mars 2020, nous apprend Sovape.
Dr Valentine Delaunay, tabacologue
Après le sevrage tabagique, le sevrage du vapotage pose également question. Santé Magazine a donné la parole à deux médecins, dans son édition du 1er février 2021. « Il est rare d’avoir à consulter un tabacologue pour se sevrer de la vape », affirme Dr Valentine Delaunay, tabacologue. Car la nicotine de l’e-cigarette est moins addictive que celle du tabac, explique Santé Magazine (en raison de son effet moins rapide sur l’organisme). « Il n’y a aucune urgence à arrêter sa cigarette électronique, indique pour sa part la Dr Anne-Marie Ruppert, tabacologue également. Il vaut mieux prendre son temps pour ne pas se mettre en difficulté et risquer de retomber dans le tabac. » Cependant, l’article du magazine de santé grand public rappelle que la Société de pneumologie de langue française et la Société française de tabacologie recommandent, dans un communiqué commun de novembre 2019, de ne pas continuer à vapoter plus de douze mois après l’arrêt du tabac.
Dr Valentine Delaunay, tabacologue
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[International]
Suisse
Dr Isabelle Jacot Sadowski, médecin responsable de l’unité tabacologique, à la clinique du centre Unisanté de Lausanne
Dans un article paru sur le portail d’informations suisse Heidi.news, le Dr Isabelle Jacot Sadowski, médecin responsable de l’unité tabacologique clinique du centre Unisanté de Lausanne, soutient que « La Suisse doit améliorer sa législation sur le vapotage ». Paru le 7 octobre 2021 et coécrit avec Karin Zürcher, responsable du département promotion de la santé et prévention à Unisanté, cet article détaille l’adoption récente par le parlement helvète d’une loi sur les produits du tabac, qui assimile désormais la vaporette [NDLR cigarette électronique] au tabac et au tabac chauffé. La e-cigarette sera ainsi soumise à des restrictions, qu’elle contienne ou non de la nicotine, et notamment sera interdite à la vente aux mineurs et interdite de publicité dans certains cas. L’article plaide pour une réglementation plus stricte afin de « protéger les non-fumeurs, en particulier les jeunes, mais différenciée de celle des cigarettes classiques afin que le vapotage reste une option accessible pour les fumeurs souhaitant se sevrer du tabac à l’aide de ce dispositif. »
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