30 mai 2025. L’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) a publié une étude sur le tabagisme et le vapotage en France. L’usage quotidien par les jeunes de 17 ans en France entre 2017 et 2022 est passé respectivement pour le tabac de 25,1% à 15,6% et pour la vape de 1,9% à 6,2%. Ainsi en cinq ans, le tabagisme a baissé de -9,5 points et le vapotage a progressé de +4,3 points pour les jeunes Français de 17 ans. Un vase communicant évident. La nicotine n’est pas un produit dont le sevrage est facile.
Selon le rapport de l’OFDT : « Selon l’enquête Escapad de l’OFDT, 57% des jeunes de 17 ans ont expérimenté la cigarette électronique et 6,2% vapotent quotidiennement. La part des vapoteurs quotidiens a plus que doublé entre 2014 et 2022, avec une accélération depuis le début des années 2020 (OFDT, 2023). Par ailleurs, à l’âge de 17 ans, le vapotage quotidien concerne deux fois moins souvent les élèves de filière générale ou technologique, que les apprentis (5,6 % contre 13,6 %). Si l’augmentation concerne les garçons et les filles, les évolutions constatées parmi ces dernières sont particulièrement importantes : 19 points supplémentaires pour l’usage récent en cinq ans et un niveau d’usage quotidien multiplié par six entre 2017 et 2022 (6,3% contre 0,9%). Dans ce contexte de hausse, l’expérimentation est aussi devenue plus précoce. L’âge moyen de la première utilisation est désormais de 15 ans en 2022 contre 15,4 ans en 2017. Pour autant, l’expérimentation de la cigarette électronique reste plus tardive que celle de la cigarette de tabac (+6 mois). Pour une partie des jeunes, fumer des cigarettes et vapoter continuent d’être associés : en 2022, 55,4% des vapoteurs quotidiens sont également des fumeurs quotidiens de cigarettes de tabac. Néanmoins, la part des vapoteurs exclusifs progresse nettement, avec 5,8% de vapoteurs quotidiens exclusifs contre 2,4% en 2017. Le vapotage est quasi inexistant chez les personnes qui n’ont jamais expérimenté l’usage du tabac. »
Rappel : l’Observatoire, financé par des subventions publiques françaises et européennes, a été créé en 1993 sous la forme d’un groupe d’intérêt public, pour permettre le recueil, l’analyse, la diffusion et la valorisation des données et des connaissances dans le domaine des addictions.
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