2022 sera l’année des si... avant que « la douloureuse » ne soit présentée en 2023 ! Les près de 23 500 buralistes ont encore un an pour se diversifier, afin de se préparer à de nouvelles fortes baisses de tonnage du tabac.
Les conséquences fiscales du prochain plan cancer : si Emmanuel Macron est bien candidat à sa succession dans les jours ou semaines qui viennent, s’il est réélu président de la République dans quatre mois en avril 2022 et s’il obtient une majorité des fauteuils de députés lors des élections législatives de juin 2022, ou si le prochain gouvernement quelle que soit sa couleur politique reste sur la même ligne qu’actuellement, on aboutira à une forte hausse des taxes sur le tabac dans un an. En effet, le Plan cancer promu par le ministère de la Santé a annoncé pour 2023, 2024 et 2025, une forte pression fiscale.
Des prévisions inquiétantes de prélèvements pour traiter les mégots : la société Alcome créée par l’industrie du tabac sous l’impulsion de l’État français a débuté en 2021 ses prélèvements auprès des fournisseurs de tabac et de filtres à hauteur de 10 millions d’euros (voir p. 22). Puis, cet éco-organisme, qui va chercher à limiter la quantité de mégots sur la voie publique, va voir son budget doubler en 2022 pour atteindre 20 millions d’euros, avant de grimper à son taux de prélèvement maximum en 2023. Ainsi le ministère de la Transition écologique, dont dépend Alcome, a évoqué à plusieurs reprises la somme de 80 millions d’euros. Un montant final exorbitant qui s’il est atteint correspondrait dans un an à des hausses de prix de 10 à 20 centimes par paquet de 20 cigarettes.
Des volumes tabac qui s’effondrent d’environ 6 % en 2021 : entre les éventuelles hausses de taxes sur le tabac et la progression programmée de la contribution financière de l’industrie pour traiter les mégots, ce prochain effet ciseau de 2023 sur les prix va s’imposer sur des volumes tabac déjà en forte baisse. Ainsi, sur les 11 premiers mois 2021 (voir p. 25), le tonnage total livré par Logista en France continentale (tous segments confondus) cède 5,9 % (dont -6,3 % sur les seules cigarettes)