7 mai. Seita, la filiale française du britannique Imperial Brands, a publié un communiqué évoquant 23,7 % de hausse sur le tonnage global du tabac en France. Ce texte évoque un comparatif de volumes entre mars et avril 2020 (alors que d’habitude on compare plutôt un mois par rapport au même mois de l’année précédente) : « Entre le 1er et le 30 avril 2020, les ventes de tabac dans le réseau des buralistes français ont augmenté de 23,7 % au niveau national (source Logista). Une augmentation qui fait suite à celle de la deuxième quinzaine du mois de mars et directement liée à la fermeture des frontières. Des disparités apparaissent cependant en fonction des zones géographiques et des types de produits du tabac consommé. Ainsi, les hausses les plus importantes sont toujours constatées dans les régions frontalières.
Cette hausse de 23,7 % en avril, ramenée à la consommation moyenne française, soit 13 cigarettes par jour pour les fumeurs en 2018 selon Santé publique France, correspond à 1,9 million de fumeurs français supplémentaires ou de retour sur le marché légal français. Un chiffre à mettre au regard de ceux publiés dans le dernier Baromètre annuel de Santé publique France, en date de mai 2019 sur la baisse du nombre de fumeurs. »
DES HAUSSES QUI VARIENT SELON LES FRONTIERES
Écart calculé entre avril et mars 2020
Hervé Natali, responsable des relations territoriales de Seita : « La hausse spectaculaire des ventes de produits du tabac dans le réseau des buralistes en mars, puis en avril, démontre que le commerce frontalier et le commerce illicite n’entrent pas en compte dans l’estimation du nombre de fumeurs français. En incitant les fumeurs français à s’approvisionner hors du réseau officiel par une politique fiscale trop agressive et sans prise en compte de la réalité européenne, l’État manque son objectif de réduire le nombre de fumeurs et perd, au passage, 5 milliards de recettes fiscales par an. Mettre fin au matraquage fiscal, accompagner les fumeurs dans leur sortie du tabac et les encourager à passer à une alternative moins nocive, comme la vape, doit être envisagé rapidement. »
Hervé Natali, responsable des relations territoriales de Seita