Octobre 2021. La Fondation pour l’innovation politique, Fondapol, think tank français créé en 2004 et proche de la droite libérale, a publié une étude de 58 pages sur le « Commerce illicite de cigarettes ».
Selon le résumé de cette étude : « Elle montre l’existence de deux univers différents : les vendeurs à la sauvette sont le plus souvent des personnes précaires, fonctionnant de manière autonome ou par petits groupes sur les territoires de vente, sans qu’il y ait de véritable hiérarchie ou de structure, tandis que la chaîne de fournisseurs allant des producteurs – une large partie des cigarettes vendues illicitement en France étant issue d’usines clandestines – aux semi-grossistes, est au contraire très organisée, avec une mainmise de groupes criminels souvent originaires d’Europe de l’Est. […] Ce commerce illicite requiert une action globale de la part des pouvoirs publics, qui luttent de plus en plus contre ces trafics et leurs répercussions sur la tranquillité et la sécurité quotidiennes mais qui n’articulent pas suffisamment leur action avec une lutte contre les réseaux de crime organisé qui alimentent ces trafics. Du côté de la demande, notre étude permet de conclure à la diversité des profils d’acheteurs comprenant des personnes de catégories socioprofessionnelles aisées. Si l’argument économique est la principale motivation des acheteurs de cigarettes à la sauvette, l’effet d’opportunité, l’habitude, la disponibilité à des horaires où les bureaux de tabac sont fermés sont autant de raisons qui peuvent les pousser à acquérir ces produits dans la rue. »