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Confédération des buralistes et ministère de la Santé | Sniffy : À quand une interdiction des produits à snifer

Mai 2024. Les produits Sniffy, conçus par la marque Highbuy, se déclinent en plusieurs saveurs et sont vendus à 14,90 euros la boîte sur Internet et chez certains buralistes. Selon le fabricant, la poudre est accompagnée d’une pipette et elle agirait pendant 20 à 30 minutes et contiendrait de l’arginine, un acide aminé, de la caféine, de la créatinine, de la citrulline, la taurine ou encore de la maltodextrine.

24 mai 2024 : La Confédération des buralistes a publié un communiqué intitulé « Les produits à snifer : une menace pour l’éthique du réseau ». Ainsi celle-ci s'oppose « avec fermeté à la commercialisation de ces produits et sait compter sur la très grande majorité de la profession ».

Selon le communiqué : « Depuis plusieurs semaines, la Confédération est en alerte sur l'émergence des produits à snifer, qui inquiètent un grand nombre de buralistes ayant saisi l'organisation et qui suscitent la curiosité des médias. Ayant saisi les autorités au sujet de ce produit, la Confédération des buralistes ne peut pas cautionner la commercialisation de ce produit, sans anticiper de lourdes conséquences. Nous voyons au travers de cette commercialisation tous azimuts des répercussions potentiellement dramatiques pour le réseau, un véritable danger pour notre image. Bien que ces produits ne contiennent ni nicotine ni substance illégale, leur mode d’administration et leur similitude avec certaines drogues posent clairement des questions d’ordre éthique. À l’heure où l'organisation professionnelle bataille au plus haut niveau pour faire du réseau des buralistes le référent pour l’ensemble des produits à base de nicotine, cette actualité démontre toute la vigilance à avoir face aux lancements de produits unanimement contestables. Nous ne braderons pas notre éthique ! »

25 mai 2024. Sur le média France Info, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a déclaré au sujet des produits Sniffy : « Je vais voir effectivement dans les prochains jours comment on peut interdire ce type de choses ».

Selon le ministre de la Santé : « J’ai découvert il y a 48 heures cette dernière invention, et je mets des gros guillemets, bien sûr, cette cochonnerie que certains veulent vendre. Il faut l’interdire dès qu’on peut. Je vais regarder ça très vite avec les services, dès ce week-end. Et dès qu’on peut, je vous promets que je serai là-dessus intraitable. C’est rageant. C’est rageant de voir ce genre de produit proposé à la jeunesse. C’est rageant de voir que finalement ceux qui, sous couvert de produits et d’un discours un peu gnangnan, un peu inoffensif, un peu on a le droit, ce n’est pas dangereux, c’est original, etc., essaient d’attirer les jeunes vers le tabac, la consommation de drogue et finalement vers la dépendance. C’est la course en permanence entre presque les vendeurs de mort – même s’ils m’en voudront peut-être de l’expression, parce qu’elle est un peu radicale et l’appareil répressif qui est la loi qui doit toujours courir après ceux qui ont des drôles d’idées pour nos jeunes. »

Lire le communiqué de la Confédération
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Frédéric Valletoux, ministre de la Santé

Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes

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