Cyril Cettour : Grâce à la force de notre Concept Store, et en nous appuyant sur le fonds de transformation, nous atteindrons très prochai- nement la barre symbolique des 150 points de vente. Depuis deux ans, ce sont près de 110 clients qui nous ont fait confiance pour la transfor- mation et la diversification de leur point de vente.
Denis Kocher : Grâce à un parcours client amélioré, une offre produits optimisée, et un merchandising moderne et innovant, nos buralistes connaissent un regain d’activité. Nous constatons une augmentation de 15 à 25 % du chiffre d’affaires sur l’ensemble des univers de diversi- fication dès les premiers mois qui ont suivi la transformation.
Nous proposerons prochainement un nouveau service dédié aux clients Concept Store sur lasaf.fr. Il permettra des conseils adaptés et person- nalisés sur le réassort des corners.
Qu’est-ce que le fonds de transformation buraliste a changé dans votre travail auprès de ce type de commerçant ?
Éric Martin : Malgré un démarrage difficile sur les six premiers mois, le fonds de transforma- tion tourne désormais très bien. Cette offre nous a même boostés. On a dû s’adapter ; notre demande de magasins en transformation a doublé.
Que peut apporter un investissement dans un réaménagement d’espace en termes de chiffre d’affaires ?
Outre une amélioration du chiffre d’affaires, le réaménagement va permettre une augmentation du panier moyen et du nombre d’entrées en magasin. Une amélioration des marges vers des produits à rentabilité plus élevée. En chiffres, à titre indicatif, j’entends les clients évoquer jusqu’à 20-25 % d’augmentation du CA les mois qui suivent la modernisation ; ce qui n’est pas négligeable.
Avec le fonds de transformation, qu’est-il possible de faire au minimum dans un espace ?
Aujourd’hui, un buraliste peut relooker complètement son magasin au lieu du classique « saupoudrage » qui ne risque pas de créer l’électrochoc attendu avec le consommateur. Pour bien faire, il faut que tout soit repensé ; ce qui comprend les travaux d’aménagement intérieur, mais aussi extérieur. Avant la mise en place du fonds de transformation, les buralistes observaient leurs soucis de fonctionnement surtout par rapport à eux-mêmes, pensant ligne de caisse et rangement tabac. Ils ne pensaient pas à l’attractivité globale du magasin par rapport aux clients ; ce qui était une erreur. Pour bien faire, sur un magasin de taille moyenne, un buraliste devra investir entre 30 000 e et 35 000 € en mobilier. Il faudra investir l’équivalent dans des travaux magasin.
Sur quels aspects travaillez-vous en priorité sur un espace buraliste, quelle que soit la configuration ?
Marc Aruta : En priorité, l’analyse de la clientèle et de son environnement. Par la suite, l’implantation du linéaire tabac et le comptoir ainsi que l’espace dédié à la vape.
Que peut apporter un investissement dans un réaménagement d’espace en termes de chiffre d’affaires ?
En moyenne, sur une modernisation complète, les buralistes obtiennent une augmentation du chiffre d’affaires allant de 20 à 30 %.
Avec le fond de transformation, qu’est-il possible de faire au minimum dans un espace ?
30 % de remboursement pris en compte par le fonds de transformation ! Le projet pris dans sa globalité, l’aide permet aux buralistes d’oser la moderni- sation de leur espace de ventes, beaucoup ne l’auraient pas fait sans cela.
Si nous parlons chiffres, l’équivalent de cette somme chez Agencement Shop permet d’obtenir, par exemple, un espace vape complet incluant : vitrines, comptoirs et une zone dédiée d’environ 8 m2 avec l’équipement compris. Ce qui apporte un très beau retour sur investissement.
Un message que vous souhaiteriez faire passer aux buralistes relatif au réaménagement d’espace ?
La Confédération des buralistes et l’État ont mis en place une aide qui, à mon sens, va permettre à certains de transformer leur activité. Le buraliste change de visage, devient le premier commerce de proximité en France. Il faut prendre le train en marche ou risquer de disparaître.
Qu’est-ce que le fonds de transformation buraliste a changé dans votre travail auprès des buralistes ?
Frank Goldenberg : C’est bien simple, cette année nous n’avons réalisé que des bars, tabacs, presse, là où nous n’en réalisions que 85 % par le passé. Le fonds a vraiment complètement modifié la façon de travailler avec les buralistes. Avant, nous pouvions être sollicités pour ne travailler que certains points, comme la sécurité. La structure pouvait ne pas être modifiée. Désormais, le besoin d’un changement complet est très bien établi chez les buralistes.
Sur quels aspects travaillez-vous en priorité sur un espace buraliste ?
Comme on a de plus en plus de place désormais (moins de presse ou de produits inadaptés) nous avons la possibilité, grâce à certains meubles, de créer des espaces spécifiques (e-cigarette, banque, maroquinerie...) et de réaliser des magasins bien plus clairs et dégagés. Il faut faire investir a minima dans les alentours de 110 000 e. 110 000 e sur lesquels le buraliste récupérera la moitié de son investissement. 33 000 e et 15 000 e de plus sur sécurité : rideau métallique, porte blindée et sur les plus vieux établissements : enfumage, caméras... Dans certaines régions, proches des frontières, des aides supplémentaires sont proposées pour l’esthétique qui ne sont pas à négliger.
Que peut apporter un investissement dans un réaménagement d’espace en termes de chiffre d’affaires ?
Entre 20 % et 50 % d’augmentation, très rapidement. Cela dépend de la personnalité du buraliste mais, aujourd’hui, cet investissement concerne ceux qui veulent véritablement devenir des commerçants et se doter d’un bel outil. Pour bien travailler, un tabac doit se refaire tous les dix ans.
Sur quels aspects travaillez-vous en priorité sur un espace buraliste, quelle que soit la configuration ?
Nicolas Vuittenez : Il est essentiel de prioriser les actions sur deux princi- paux axes. En premier lieu, la visibilité du point de vente depuis l’extérieur avec une façade modernisée sur laquelle les principales activités des produits et services sont mises en avant. Ensuite, nous considérons que la réflexion sur le parcours clients est également primordiale pour que les achats d’im- pulsion soient favorisés par l’offre principale.
Que peut apporter un investissement dans un réaménagement d’espace en termes de chiffre d’affaires ?
Les tendances observées sur les concepts de magasins réalisés par nos équipes montrent une évolution de plus de 12 % de leur chiffre d’affaires au global. Nous constatons également que, non seulement, les commerces gagnent en fréquentation mais aussi que les paniers moyens augmentent. Nous réussissons donc à redonner de l’attractivité aux commerces de proximité que nous accompagnons et parvenons à mieux valoriser leurs offres.
Qu’est-il possible de faire en utilisant pleinement le montant plafonné à 33 000 € du fonds de transformation ?
Nous proposons aux buralistes deux solutions clés en main : l’enseigne de proximité Point Plus, lancée depuis janvier, avec un positionnement mul- ti-spécialiste-snacking-services ou bien l’enseigne Maison de la presse qui s’adresse à des tabacs-presse proposant une offre complémentaire plus culturelle (livre, papeterie, jeux-jouets...). Dans ce cadre, nos adhérents ou futurs adhérents bénéficient souvent du montant maximal de la subvention pour refaire intégralement leurs commerces.
Au minimum, il faudra compter neuf semaines pour un magasin de taille moyenne, depuis l’audit (que nous sommes habilités à réaliser en collaboration avec le cabinet Lestoux) jusqu’à l’ouverture du magasin. Après une transformation de ce type, on peut estimer une augmentation de 20 % du chiffre d’affaires en quelques mois.
Modulo est une gamme complète de mobilier pour agencer l’intégralité d’un magasin dans un esprit de modernisme, de diversification et très tendance. Enfin, notre gamme Vitr’in s’adapte pour des linéaires ou parties centrales de magasins : des vitrines incluant des meubles bas ou hauts adaptés pour de l’exposition de produits classiques ou de liquides vape incluant des boutons poussoirs.
Cette évolution nous a inspiré l’idée d’agrandir notre déjà large gamme de produits spécialisés (plus de 400 pages de catalogue interne) spécifiquement dédiée aux secteurs du tabac, de la presse mais aussi aux kiosques, sta- tions-service ou bars... Des établissements où il y a des comptoirs destinés à mieux présenter et donner une plus grande visibilité à de nouveaux produits.
Que peut apporter un réaménagement d’espace en termes de chiffre d’affaires ?
Chaque nouveau projet transmet une atmosphère moderne et propre ; présentant les différents secteurs produits, les achats d’impulsion... Des produits clairement visibles et identifiés plus rapidement. Nous avons constaté, sur la plupart de nos projets, une augmentation des ventes allant de plus de 20 % à 30-35 %. Ce chiffre, associé à la subvention du fonds de transformation permet au buraliste d’amortir l’investissement, en moyenne, en deux-trois ans ; garantissant des bénéfices plus importants les années suivantes.
Nos linéaires tabacs sont, en moyenne, moins profonds de 15-20 centimètres que la concurrence, mais dotés d’une capacité de stockage plus élevée (grâce à notre système de poussoir). Notre système de comptoir Inno permet également de libérer de l’espace ; permettant l’ajout de sections vape et autres.