1er juillet 2020. Le tribunal de commerce de Paris a sauvé Presstalis lors d’une audience historique. La seule offre de reprise, celle des quotidiens français, a été entérinée par les magistrats et débouche sur le fait que Presstalis s’appellera désormais France Messagerie. Elle va passer de 900 salariés à seulement 269 pour l’instant, en perdant au passage notamment les 512 postes de ses filiales régionales SAD et Soprocom, qui avaient déjà été liquidées. La période a entraîné de fortes perturbations dans la distribution des journaux dans certaines villes, notamment à Lyon, à Marseille et à Toulon. De nombreux éditeurs de magazines ont préféré se faire distribuer par les MLP. France Messagerie passe ainsi son chiffre d’affaires d’environ 1 milliard d’euros à 600 M€.
La restructuration de Presstalis-France Messagerie va coûter 127 M€ pour financer ce plan social et le suivant qui devrait intervenir en 2022, qui fera tomber les effectifs de 269 à 215. Non seulement l’État investit à nouveau 80 M€ dans ce sauvetage, mais les éditeurs perdent 139 M€ de créances.