16 octobre 2025. La Fédération de fabricants de produits de la vape, France Vapotage, a publié un communiqué intitulé : « Attaques contre le vapotage dans le projet de loi de finances : un contresens sanitaire, économique et social ». Selon cette association, le PLF (Projet de loi de finances) 2026 « prévoit, d’une part la création d’une taxe qui pèsera sur les TPE-PME françaises du secteur et sur 4 millions de consommateurs et, d’autre part, l’interdiction de la vente en ligne ».
Pour France Vapotage : « Le vapotage est reconnu par les études indépendantes comme l’outil le plus efficace et le plus utilisé par les fumeurs pour sortir du tabagisme. Le fragiliser, c’est fragiliser la lutte contre le tabagisme. Classer les produits du vapotage, sans combustion de tabac, parmi les “produits à fumer”, c’est entretenir une terrible confusion entre un fléau avéré – le tabagisme et ses 75 000 morts annuels en France – et une solution éprouvée proposée aux fumeurs. La filière française est composée majoritairement de commerces de proximité et de TPE-PME innovantes qui produisent plus de 70% des e-liquides consommés dans notre pays. Elle représente plus de 20 000 emplois directs et indirects au cœur des territoires. Les mesures envisagées la fragiliseraient considérablement, et nourriraient le développement du marché parallèle illégal, y compris de contrefaçons potentiellement dangereuses pour la santé des consommateurs, déjà observé par les autorités françaises comme par la Commission européenne. L’absence d’évaluation des recettes attendues laisse craindre une nouvelle taxe à faible rendement, susceptible de générer des pertes fiscales et sociales supérieures aux gains attendus, une erreur pointée par la Cour des comptes. Le vapotage en France, c’est 4 millions de consommateurs qui pourraient se tourner vers le tabac. L’écart de prix entre les produits du vapotage et ceux du tabac est en effet un facteur déterminant dans le choix d’une alternative moins risquée pour la santé. Une surtaxe pénaliserait donc le pouvoir d’achat des consommateurs, et en particulier ceux des catégories sociales les plus modestes, où la prévalence tabagique est plus forte. Par ailleurs, l’interdiction de la vente en ligne introduirait une rupture majeure d’égalité d’accès aux produits du vapotage alors que 75% des habitants des zones rurales ont recours à l’achat en ligne pour alléger leurs contraintes et être moins isolés. Un tel projet pour 2026 et à l’échelle strictement franco-française surprend, car ces questions doivent être traitées à l’échelle européenne. La révision des directives sur la taxation du tabac et sur le régime général d’accise est maintenant engagée. Son aboutissement est prévu à partir de janvier 2028, un délai minimum justifié compte tenu des conséquences potentielles. La Commission européenne a elle-même souligné que l’introduction d’une fiscalité harmonisée sur les produits du vapotage entraînerait des coûts administratifs élevés et une consolidation du marché au profit des multinationales et au détriment des PME. Le retrait de ces dispositions et l’engagement d’une réflexion en concertation avec les acteurs concernés est donc indispensable (sic) pour préserver la cohérence de notre politique de santé publique, protéger une filière française créatrice de valeur et d’emplois, et donner enfin à la filière française du vapotage un cadre réglementaire spécifique, décorrélé du tabac, de ses produits dérivés et des autres produits nicotinés. »
Rappel : France Vapotage a été créée en juillet 2018 et représente désormais une vingtaine de fabricants et grossistes français de produits de vapotage.
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