5 juillet 2021. Le 1er comité de pilotage du plan Cancer 2021-2030 a eu lieu à l’Institut national du cancer en présence du Premier ministre Jean Castex et des ministres Olivier Véran (Santé) et Frédérique Vidal (Enseignement supérieur et Recherche). Parmi les priorités de ce plan mentionnées dans la feuille de route 2021-2025 : la lutte contre le tabac, avec comme objectif de « poursuivre la mobilisation du levier du prix pour limiter l’accès aux produits du tabac ». Mais aucune indication n’a été donnée sur l’année de début de ces nouvelles hausses de taxes sur le tabac. Rappelons que le Gouvernement s’est engagé par ailleurs à un gel de ce type de fiscalité en 2021 et 2022 et que l’élection présidentielle se déroulera les 10 et 24 avril 2022 et les élections législatives les 12 et 19 juin 2022.
Les actions suivantes contre le tabac ont également été annoncées : « Étendre les espaces sans tabac et faire respecter les interdictions de fumer et de vente aux mineurs ; garantir l’interdiction de vente aux mineurs par des dispositifs de contrôle ; dénormaliser totalement l’image du tabac ; renouveler le Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) en mobilisant l’ensemble des leviers ; impliquer l’ensemble des professionnels de santé, sociaux et médico-sociaux à l’accompagnement de l’arrêt du tabac ; renforcer l’accompagnement des fumeurs en développant la communication et le marketing social ; favoriser la prise en charge des personnes qui fument dans l’arrêt du tabac. »
La feuille de route 2021-2025 a aussi détaillé le contexte : « Le tabac est le premier facteur de risque de cancer, responsable d’un cancer sur cinq et d’un décès sur trois par cancer. Consommer du tabac augmente le risque de 17 localisations différentes de cancer. La France connaît une des consommations les plus élevées parmi les pays occidentaux : 1 adulte sur 4 fume quotidiennement du tabac. Le Programme national de réduction du tabagisme (2014-2019) puis le Programme national de lutte contre le tabac (2018-2022) ont marqué un engagement de l’État sans précédent avec une réduction enregistrée de 1 600 000 fumeurs entre 2016 et 2018 et une dénormalisation du tabagisme auprès des jeunes. Cependant, la prévalence du tabagisme est trop élevée face aux enjeux de santé publique qu’il représente, notamment parmi les personnes les moins diplômées et ayant les plus bas revenus. La stratégie cancer doit s’employer à mettre fin à la principale cause de cancer en France pour que, à l’avenir, nous puissions améliorer considérablement l’état de santé de nos concitoyens et mobiliser d’importants efforts sur d’autres sujets de prévention pour lesquels les attentes sociétales sont fortes. »
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