8 septembre 2021. Le site Boursorama a publié un article au sujet de la situation de la filière tabac, de l’industrie aux points de vente.
Selon ce texte, les cigarettiers changent de braquet : « Face à une prise de conscience mondiale de la nocivité du tabac et des prix de vente de paquets de cigarettes en constante augmentation, les grands cigarettiers sont à la peine. Leurs résultats financiers ne sont plus ceux des grandes années et leur image de marque n'a plus le même éclat qu'autrefois ; sans compter les millions de décès provoqués chaque année par les produits qu'ils fabriquent et commercialisent. Aussi, pour tenter de redresser la barre autant que possible, le secteur se réorganise. Le poids lourd du marché, Philip Morris International (PMI) a entrepris une mutation de son activité avec des opérations d'investissement pour le moins surprenantes. Le groupe a en effet récemment fait l'acquisition de Fertin Pharma et de Vectura, deux entreprises du secteur médical et pharmaceutique. Elles conçoivent et commercialisent des inhalateurs médicaux. Mais Philip Morris International ne se redéploye pas tant sur le secteur médical que sur le secteur du vapotage, de la cigarette électronique. Détenir ces deux types d’entreprises lui permet en effet de pousser ses pions sur le juteux marché de la e-cigarette et de préparer l'avenir. […] Le groupe Philip Morris International a ainsi clairement fait savoir qu'il souhaitait réaliser 50 % de son chiffre d'affaires à partir de produits sans combustion, comme le sont les cigarettes électroniques, et ce dès 2025. »
Toujours selon l’article de Boursorama, les buralistes se réinventent : « Si les industriels du tabac changent progressivement de stratégie, les buralistes sont également contraints de revoir leur modèle économique. Les ventes de cigarettes dans les bureaux de tabac sont en baisse régulière et le marché de la cigarette électronique ne cesse quant à lui de croître. C'est pourquoi nombre de buralistes optent pour un changement de leur activité en prônant dorénavant une plus grande diversification. Les 24 000 bureaux de tabac de France deviennent peu à peu des commerces de proximité, des lieux de vie, des cafés, des snacks voire des espaces de restauration. On y trouve également des espaces presse bien plus développés qu'auparavant et certains points de vente n'hésitent plus à jouer la carte de l'artisanat local. La vente de cigarettes semble même dans certains cas relayée au deuxième plan, car elle ne fait plus autant recette qu'auparavant. Pour accompagner cette mutation, les pouvoirs publics français proposent leur aide, notamment afin de réaliser un audit de l'activité des buralistes et les aiguiller dans leur choix de diversification de leur activité. Des experts des CCI – chambres de commerce et d'industrie – proposent ainsi leurs services aux professionnels afin d'identifier les axes de mutation nécessaires et redonner un second souffle au secteur. »