20 février 2025. La filiale française du cigarettier British American Tobacco (BAT) a publié un communiqué s’insurgeant contre le projet gouvernemental d’interdire les sachets de nicotine ; la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, les assimilant à une « porte d’entrée vers les drogues dures ».
Selon BAT France : « Contrairement aux affirmations avancées par la ministre, aucune étude scientifique ne permet d’établir que la consommation de sachets de nicotine serait un facteur favorisant la dépendance aux substances illicites, mais bien une alternative moins risquée que la consommation de tabac combustible. La Suède et la Nouvelle-Zélande sont des exemples à suivre pour la France. Ces deux pays ont considérablement réduit leur taux de tabagisme en privilégiant et en encourageant l’utilisation de produits de nicotine alternatifs. Et le bilan est clair : un taux de tabagisme de 5,4% en Suède en 2024, contre 23,1% en France. En diabolisant un produit à risques réduits, on alimente l’ignorance et le maintien du tabac, responsable de 75 000 décès annuels en France. […] Enfin, cette interdiction va à l’encontre des objectifs de santé publique définis par le Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027, qui prévoyait la mise en place d’un cadre réglementaire pour les produits nicotinés alternatifs. En supprimant cette option, la mesure représenterait un net recul par rapport à la stratégie de réduction des risques soutenue jusqu’à présent. »
Pour Sébastien Charbonneau, directeur des affaires publiques et réglementaires : « Cette désinformation, alimentée par des groupes antitabac qui semblent avoir perdu de vue leur mission première, répand la peur et l’incompréhension à l’égard des produits alternatifs, en ignorant les faits concluants étayés par des études scientifiques. Ouvrons le débat pour atteindre l’objectif de la France. Il est temps que les politiques publiques suivent la science, pas l’idéologie. Je sais que certains considèrent avec scepticisme l’engagement de l’industrie du tabac et de la nicotine pour réduire le tabagisme. C’est ensemble seulement que nous pourrons concevoir des solutions pour protéger les mineurs, aider les fumeurs dans leur démarche de passage à une solution moins nocive, et nous attaquer de front à la réduction des méfaits sur la santé associée au tabagisme. »
Sébastien Charbonneau, directeur des affaires publiques et réglementaires
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