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Édito | Inflation, retraite, taxes... tous les prétextes sont bons pour augmenter le prix du tabac

Gouvernements « macroniens » successifs et opposition parlementaire s'entendent pour augmenter les prix du tabac sous les prétextes les plus divers. Ainsi, l'actuel ministre de la Santé, François Braun, vient d'annoncer le 28 mai 2023 (voir l'encadré ci-contre) : « Je ne m'interdis pas de continuer l'augmentation du tabac », avant que les députés du groupe minoritaire Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) ne programme à l'Assemblée nationale le 8 juin 2023 une Proposition de loi (PPL) afin d'abroger la réforme des retraites, en finançant le déficit ainsi créé de plusieurs milliards par une hausse des taxes sur le tabac (voir page 8). Même si cette PPL n'est finalement pas présentée au vote ou promulguée au Palais Bourbon, tous les prétextes restent bons pour augmenter la fiscalité tabac.

Tout d'abord, les différents ministres de la Santé depuis six ans ont prétexté de leur volonté de faire baisser le tabagisme pour se lancer dans des hausses de taxes massives. Puis, un pseudo-moratoire sur la fiscalité tabac a été appliqué en 2021 et 2022, peu avant l'élection présidentielle d'avril 2022. Le deuxième prétexte pour augmenter les taxes en mars 2023 — après l'élection — a été de suivre la forte inflation. Et, désormais, le ministre de la Santé, François Braun, n'a même plus d'états d'âme en évoquant d'éventuels relèvements des tarifs, alors que depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017 le prix des cigarettes premium en 20 est passé d'environ 7 € à 11,50 € aujourd'hui. Rappelons que le tonnage tabac (toutes catégories confondues) livré par Logista a chuté de -9,4 % en avril et de -10,1 % en mars 2023 (voir page 6). À l'opposé, le volume des saisies de tabac par les douanes a progressé de +61,43 % en 2022 (voir page 6). Est-ce donc bien le moment de parler de nouveau de surtaxation ?

INTERDIRE LES PUFFS ET ENCORE AUGMENTER LE TABAC ?

Mais les pouvoirs publics ne reculent devant aucune contradiction puisqu'ils insistent sur une éventuelle interdiction des cigarettes électroniques jetables, appelés aussi puffs (voir encadré p. 7et 48-49), et évoquent même la possibilité de faire rembourser les produits de la vape qui seraient prescrits en pharmacie (encadré ci-dessous). Réserver le vapotage aux pharmacies serait évidemment la fin de ce mode de sevrage du tabac, puisque cela compliquerait l'achat de ce type de produits. De son côté, la Fivape (Fédération interprofessionnelle de la vape) préfère à une interdiction des puffs de vrais contrôles et des sanctions contre les agents économiques qui ne respectent pas l'interdiction de vente aux mineurs (voir page 10).
Du simple bon sens, non ?

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