Daniel Bruquel, chef du service prévention du commerce illicite chez Philip Morris France
11 mars 2021. La filiale française du cigarettier suisse Philip Morris a répondu aux questions des journalistes de La Montagne au sujet de la forte augmentation de la consommation de tabac de contrefaçon.
Daniel Bruquel, chef du service prévention du commerce illicite chez Philip Morris France, au sujet de la contrefaçon à Clermont-Ferrand : « Les cigarettes contrefaites y représentaient 13,2 % de la consommation totale au troisième trimestre 2020, contre 0,4 % en 2019. On voit depuis quelques mois une accélération, sur le territoire national, de la vente de cigarettes de contrefaçon, avec des pics à 15 % et même 20 % à Paris, Lyon ou Marseille. On assiste, sur Facebook ou Snapchat, à une floraison de profils qui proposent des cigarettes de contrefaçon. Cela confère aux vendeurs une zone de chalandise extrêmement large. On voit souvent des messages du type : voilà, j’ai un nouvel arrivage, j’ai tel produit. Acheté 1,20 € le paquet contre 10 € en moyenne dans un bureau de tabac, ils sont ensuite revendus entre 3 et 5 €. Le consommateur pense faire une bonne affaire. Mais il achète un produit qui ne répond pas aux normes sanitaires et qui représente un danger pour lui. Dans ces usines, le tabac est posé à même le sol et ramassé avec une pelle. On sait que le marché de la cigarette est amené à décroître. Nous-mêmes cherchons à en sortir, en proposant des produits alternatifs. Le plus important, c’est la protection du consommateur. »