Cigares

Sénat | Fiscalité du cigare : selon la FFC, « une consommation majoritairement occasionnelle »

Fin mars 2024. La Fédération des fabricants de cigares (FFC) a remis au Sénat une contribution de 11 pages sur son analyse et ses propositions afin de faire face à l’échec de la politique fiscale sur le tabac et les cigares. La Mission d’évaluation et de contrôle de la Sécurité sociale (MECSS) du Sénat a par ailleurs auditionné les quatre principaux cigarettiers, la Confédération des buralistes et la Sovape. L’Association des Fournisseurs de tabacs à fumer (AFTF) a également remis une contribution.

Pour rappel, la Fédération des fabricants de cigares (FFC) représente la quasi-totalité des fabricants de cigares et cigarillos commercialisés par le réseau des buralistes français (plus de 95 % du volume).

Selon la Fédération des fabricants de cigares (FFC) :

« La fabrication des cigares et des cigarillos présente des spécificités : une grande variété de produits dont le coût de fabrication (culture des plants de tabac, sélection et assemblage des feuilles de tabac pour la tripe, la sous-cape et la cape), les coûts de conditionnement avec les multiples formats de cigares et cigarillos, de distribution et de conservation sont beaucoup plus élevés que ceux de la cigarette et du tabac à rouler. À titre d’exemple, la fabrication d’un cigare fait main prend 5 minutes et celle des cigarillos se fait à un rythme de 40 unités par minute, alors que celle des cigarettes s’effectue à un rythme de 20 000 unités par minute. Les consommateurs de cigares et cigarillos représentent une population plus âgée que celle des fumeurs de cigarettes et de tabac à rouler, dans lesquelles un fumeur moyen de cigares et cigarillos est un homme de plus de 35 ans. Le rapport d’application de la Directive “Tabac”, publié en mai 2021, a également confirmé que la consommation de cigares et de cigarillos chez les moins de 25 ans en Europe était quasi-inexistante. Selon l’Eurobaromètre 2021, les cigares et les cigarillos constituent des produits du tabac qui sont les “plus susceptibles d’être fumés de manière occasionnelle ou essayés qu’une ou deux fois” dans la vie d’un fumeur. Seulement 1 % des personnes interrogées dans l’UE fument des cigares ou des cigarillos quotidiennement (contre 69 % pour les cigarettes). En tant que tels, les cigares et cigarillos ne sont pas considérés comme des produits d’initiation conduisant à un tabagisme régulier. L’enquête mentionnée précédemment indique clairement que, parmi toutes les personnes ayant répondu au questionnaire de l’UE et essayé des produits du tabac, seulement 2 % mentionnent les cigarillos et 1 % les cigares, alors que 69 % ont cité la cigarette. Ces proportions sont stables depuis plus d’une décennie. Enfin, les cigares et les cigarillos ne contribuent que marginalement à la prévalence du tabagisme dans l’UE, représentant une part combinée estimée à 1,6 % de tous les produits du tabac mis sur le marché de l’UE – avec des volumes en baisse constante par rapport aux nouveaux produits du tabac, y compris le tabac à chauffer et la cigarette électronique.

De plus, la plupart des fumeurs n’inhalent pas la fumée. Il s’agit donc d’une consommation majoritairement occasionnelle qui n’est généralement pas le reflet d’une addiction. »

Profil du fumeur de cigare-cigarillo : 

88 % d’hommes et 12 % de femmes

Moyenne d’âge du fumeur : 73 % de fumeurs ont plus de 35 ans
Plus de 97 % de fumeurs ne fument pas tous les jours ces produits (Source : Eurobaromètre 2021).

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