4 mars 2021. Le Comité national contre le tabagisme a publié un communiqué au sujet d’une étude menée par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), qui accuse les industriels du tabac de financer le terrorisme au travers de la contrebande et contrefaçon.
Selon le communiqué du CNCT : « Alors que la France a ouvert en février 2021 une mission parlementaire sur les marchés parallèles, le CNCT, face à l’implication des cigarettiers dans le commerce illicite, appelle les pouvoirs publics à adopter un système de suivi et de traçabilité des produits pleinement indépendant de l’industrie du tabac, et à instaurer des quotas pour limiter l’approvisionnement des pays au niveau de leur consommation réelle. Selon les travaux d’investigation des journalistes de l’OCCRP, Philip Morris International, Imperial Brands et British American Tobacco sont impliqués dans le trafic transnational de tabac en Afrique. Les trois compagnies de tabac sont accusées de sur-approvisionner délibérément les marchés locaux en Afrique, sachant qu’une large majorité du tabac finira dans les réseaux de contrebande, contribuant au financement de la criminalité organisée, des milices armées et des organisations djihadistes. […] Le CNCT invite donc les décideurs publics à s’engager en faveur de la mise en place de quotas limitant les approvisionnements de tabac à la consommation réelle des pays. »