En 2021, au moins une petite centaine de nouveaux cigares faits main ont été livrés aux civettes françaises. Sur la dizaine de fournisseurs actifs dans l’Hexagone, sept d’entre eux présentent leurs lancements de l’an passé (voir article, p. 14 à 19), donnant ainsi une idée du dynamisme du marché hecho a mano. De quoi faire face aux catastrophiques ruptures de stocks de cubains relevées par tous les points de vente spécialisés en France, et notamment dans les environs de Saint-Tropez (voir article, p. 30 à 39). Ces problèmes d’approvisionnement trouvent leurs origines dans de graves pénuries d’engrais et de produits de traitement pour les sols, dues selon le gouvernement cubain à l’embargo américain, associées à une forte réduction des surfaces cultivées dans La Mecque du tabac fait main à Pinar Del Rio (voir article, p. 5). Les difficultés n’arrivant jamais seules, le Festival Del Habano 2022 (qui a lieu habituellement entre fin février et début mars) a été de nouveau annulé.
À l’opposé, tout va bien ou presque pour le grand concurrent dominicain, dont le salon Procigar a, quant à lui, bien eu lieu en février. Il a même signé des partenariats avec son homologue allemand Intertabac (voir article, p. 5). Toutefois, face au succès des modules de la République dominicaine, les producteurs vont devoir augmenter les salaires minimums des rouleurs dans les zones franches à la demande du ministère du Travail, ce qui aura bien sûr un impact sur le prix des modules en 2022 et 2023 (voir article, p. 4).