On enregistre ainsi deux mois consécutifs de fortes chutes à deux chiffres, après les -11,5 % sur le cumul en volume 2024. Toujours en France continentale et livré par Logista, on retrouve aussi une baisse en chiffre d'affaires tous segments confondus : -13 % en février et -7,5 % en janvier 2025, après les -3,2 % en 2024 (voir p. 25).
Ce, après les -19,73 % sur le tonnage et +10,28 % sur les constatations en 2023 (voir p. 8). Les douaniers français sont ainsi à la peine, face à des organisations criminelles qui désormais installent leurs fabriques clandestines directement sur le territoire hexagonal, avec déjà une demi-douzaine d'usines de fausses cigarettes démantelées en France depuis deux ans.
Selon le think tank European Policy Innovation Council (EPIC), ce marché génère 223,7 milliards d'euros par an, ce qui représente 1,3 % du PIB total de l'Union européenne (voir p. 8). Dans ce contexte général difficile du tabac, les produits connexes de sevrage tabagique, ou de diversification, représentent une partie de la solution.
Le sondage Ifop de mars 2025 commandé par la société Kumulus Vape révèle que 53 % des fumeurs souhaitent arrêter et que 83 % des fumeurs devenus vapoteurs constatent une réduction significative de leurs dépenses, ou que 65 % des vapoteurs rapportent une amélioration de leur qualité de vie (voir p. 11). Un marché à part entière déjà bien implanté, mais qui a encore du potentiel à l'image des sachets de nicotine.
Même si le Conseil d'État s'est montré « défavorable » au principe d'interdiction, le gouvernement a sollicité malgré tout le feu vert de l'Union européenne qui a jusqu'au 26 mai 2025 pour répondre « oui » ou « non ». Seuls quatre pays interdisent, de fait, les sachets de nico-tine, sur les 27 États membres de l'Union européenne (voir p. 50). Mais d'autres opérateurs dans la diversification se portent bien.
En 2024, les deux acteurs majeurs français des jeux et paris ont encore progressé pour le plus grand profit également des buralistes, qui représentent une bonne part de l'activité de ces géants (voir p. 12). L'avenir du réseau se joue sur l'ensemble de ces secteurs, mais aussi sur la capacité des buralistes à faire respecter l'interdiction de vente aux mineurs.
Ainsi, la fédération parisienne a financé et mis en place, chez 15 buralistes, des caméras associées à un dispositif d'intelligence artificielle qui permettent aux commerçants de demander aux clients les plus jeunes une pièce d'identité en minimisant les conflits (voir p. 30)... La Cnil étudie cette solution et doit rendre ses conclusions avant l'été 2025 (voir p. 14).