6 octobre. La question du lien entre Covid-19 et tabac que Marie-Pierre Rixain (LREM, Essonne) a posé le 5 mai à l’Assemblée nationale a obtenu une réponse de la part du ministère de la Santé.
La réponse du ministère de la Santé : « Dans des études observationnelles concernant la représentation des patients atteints de Covid-19, publiée en avril 2020, il a été retrouvé une prévalence du tabagisme inférieure à celle de la population générale. Ces études ont conduit certains chercheurs à émettre l’hypothèse selon laquelle la nicotine pourrait avoir un effet protecteur sur la contamination par le Covid-19. L’éventuel effet protecteur de la nicotine n’est qu’une hypothèse de recherche, qu’il s’agit de tester par le biais d’essais cliniques adaptés répondant aux critères de qualité de la recherche clinique ; par ailleurs, ces études observationnelles suggérant une sous-représentation des fumeurs parmi les patients Covid-19 ne sont pas exemptes de limites. Il faut de plus dissocier l’effet potentiel de la nicotine et le tabagisme. Le tabac pèse lourdement sur la santé des Français. Première cause de mortalité évitable, de mortalité par cancer et de mortalité avant 65 ans, il est responsable dans notre pays de près d’un décès sur huit. La lutte contre le tabagisme est donc une priorité absolue de santé publique, dans laquelle la France est engagée de façon volontariste. Dotée d’un arsenal de mesures, à la fois sanitaires et économiques rassemblées au sein du programme national de lutte contre le tabac 2018-2022, la politique de lutte contre le tabac menée par le Gouvernement s’est fixée des objectifs clairs et ambitieux : passer à l’horizon 2022 sous la barre des 22 % de fumeurs quotidiens et atteindre d’ici à 2032 la première génération d’adultes sans tabac. L’ensemble de ces éléments ont été réaffirmés dans une communication de Santé publique France du 13 mai 2020. Lors de son point presse du 22 avril 2020, le directeur général de la santé a rappelé que les fumeurs présentaient des formes graves de covid-19 notamment en réanimation et que les dégâts causés par le tabagisme chronique sur les poumons peuvent allonger la durée des soins en réanimation et augmenter très significativement la mortalité, et a encouragé les fumeurs engagés dans une démarche d’arrêt à la poursuivre. Dans cette optique, dès le début du confinement, les autorités sanitaires ont apporté une attention à la continuité d’accès aux outils d’aide à l’arrêt du tabac. Le dispositif d’aide à distance Tabac info Service a été maintenu pendant toute la période et a répondu aux demandes d’information et de soutien à toutes les personnes qui en ressentaient le besoin. En mai 2020, Santé publique France a rediffusé une campagne sur les réseaux sociaux pour inciter à utiliser Tabac info Service, joignable au 39 89 (appel non surtaxé) ou sur l’application dédiée. Enfin, en novembre, l’opération Mois sans tabac, rendez-vous incontournable de la fin d’année qui vise à encourager les fumeurs à l’arrêt du tabac, sera renouvelée. »
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