Cannabis

CANNABIS RÉCRÉATIF | 80 parlementaires LR contre la légalisation

3 octobre. Dans le Journal du dimanche, 80 députés et sénateurs Les Républicains s’opposent fermement à légaliser la consommation de cannabis. Ils détaillent leur point de vue dans une tribune publiée dans le même média, où trois maires LR prônaient cette légalisation le 26 septembre : Gil Avérous (Châteauroux), Boris Ravignon (Charleville-Mézières) et Arnaud Robinet (Reims).

La tribune des 80 parlementaires :

« Ces dernières semaines, certains maires ont relancé le débat en se prononçant pour la légalisation de la consommation du cannabis.  Nous, députés et sénateurs Les Républicains, voulons rappeler que nous y sommes fermement opposés. Le raisonnement de ces maires mérite une autre approche : ce n’est pas parce que les forces de l’ordre ont du mal à venir à bout du trafic qu’il faut légaliser la pratique ! Sinon il faudrait aussi légaliser le trafic d’armes, la fraude fiscale, la prostitution et ne plus sanctionner les vitesses excessives au volant ! L’expression d’“usage récréatif” est scandaleuse quand on parle de drogue, surtout quand on sait que pratiquement 100 % des consommateurs d’héroïne ou de cocaïne ont commencé par le cannabis. Nous voyons dans nos circonscriptions des parents accablés de voir leur enfant dépendant, et des familles détruites. Nous voyons des amitiés disparaître à cause de la consommation de drogue, des gens perdre leur emploi et des jeunes tomber dans la délinquance pour se fournir en cannabis, car ce n’est pas avec leur argent de poche qu’ils paient leur drogue ! Psychose, schizophrénie, dépression, échec scolaire, déscolarisation, désocialisation... Les drames liés au cannabis sont nombreux. Nous partageons les mots du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin : La drogue, c’est de la merde ! L’expérimentation de l’usage médical du cannabis, qui devrait démarrer en janvier 2021 et durer deux ans, ne doit pas être un prétexte à la légalisation de la consommation de “joints”. L’usage sera encadré par les médecins pour des pathologies particulièrement douloureuses qui ne sont soulagées par aucun autre médicament. De la même manière, la morphine est une molécule que les médecins peuvent prescrire, mais la consommation d’héroïne, obtenue à partir de la morphine, reste interdite.

Les trafiquants et importateurs doivent être sévèrement punis par la justice, et des moyens doivent être donnés à nos forces de l’ordre. Il faut vraiment être naïf pour croire que les réseaux criminels vont se laisser si facilement enlever les gains immenses du trafic de cannabis. Légaliser la vente de cannabis conduira les vendeurs actuels à se tourner vers la vente d’autres substances encore plus dangereuses et nocives! Il faut expliquer aux jeunes les dégâts provoqués par les drogues en arrêtant de présenter le cannabis comme une expérience sympathique voire ludique. En 2017, 23 % des personnes décédées sur les routes ont été tuées dans un accident impliquant un conducteur sous l’emprise de stupéfiants. Selon Nicolas Simon, professeur de médecine spécialisé en addictologie et président de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) : “ Le cocktail drogues-alcool multiplie par 29 le risque d’avoir un accident mortel. En cause : le cumul des effets des sentiments de puissance et désinhibition, conjugués à l’amoindrissement des réflexes. Même si le cannabis restait théoriquement interdit aux mineurs, on sait que les enfants qui auront vu leurs parents se droguer seront aussi des consommateurs, comme on le constate déjà pour le tabac… Les jeunes ont des comportements influencés par leurs amis, mais aussi par leurs parents. La valeur de l’exemple est importante dans l’éducation. Il faut rappeler que le cannabis est particulièrement dangereux pour les mineurs chez qui sa consommation régulière peut engendrer de graves problèmes de santé, car c’est aussi un perturbateur endocrinien. Il est pour le moins paradoxal que les fermes opposants au bisphénol A, soient des défenseurs de ce produit qui perturbe les fonctions hormonales et cérébrales, réduit le jugement, la concentration et la mémoire à court terme ainsi que la capacité d'accomplir des tâches routinières. Il n’y a pas de drogue douce. La drogue est un poison, un fléau que nous devons combattre ! »

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