Malgré les difficultés d’approvisionnement et l’alignement à la hausse sur les prix pratiqués à Hong Kong de certaines marques et références, le cigare cubain revient en force grâce au Festival del Habano, qui s’est déroulé de fin février à début mars (après deux ans d’absence).
La rareté relative dope d’autant plus l’appétence pour les Habanos... à tel point que de nombreuses marques associent de plus en plus leurs images respectives aux puros de Cuba.
En premier lieu, le fabricant français S.T. Dupont a proposé, pour ses 150 ans et pendant le Festival Del Habano, une collection Montecristo L’Esprit de trois caves à cigares (voir page 13), après une longue tradition de ce type avec diverses autres collections : Cohiba, Behike et ses 55 ans (voir page 20).
Par ailleurs, le fabricant hexagonal de coupe-cigares et emporte-pièces, Les Fines Lames, propose également des références siglées façon cubaine (voir page 22).
Enfin, le célèbre rhum cubain Havana Club trouve son alliance naturelle avec les Habanos, comme par exemple auprès du Partagas Série D n°4 (voir page 28). Mais face aux ruptures de stocks en France de modules provenant de l’île, l’importateur exclusif dans l’Hexagone a décidé d’élargir son offre à d’autres terroirs : après VegaFina (République dominicaine ou Nicaragua), le puro nicaraguayen Capitol sera lancé par Coprova dans le courant du printemps 2023 (voir page 17). Enfin, rappelons que si la France a retrouvé en 2022 sa place de deuxième pays importateur d’Habanos au détriment de la Chine, c’est uniquement en raison de la fermeture des frontières de ce pays. Cette mesure vient d’être levée fin décembre 2022, ce qui ne présage rien de bon pour le marché français et européen. Chacun devra s’adapter à cette nouvelle donne, probablement durable, de la consommation de vitoles premium : partager les Habanos avec les aficionados chinois de plus en plus nombreux (voir page 14).