Commerces

Fédération Île-de-France des buralistes | « Fermer les bars à chicha qui achètent leur tabac en dehors du réseau légal. »

18 juin 2020. Le journal « Le Parisien » a publié une interview de Bernard Gasq. Le président de la Fédération des buralistes d’Île-de-France s’insurge contre le marché parallèle de tabac à chicha qui se développe, notamment dans les bars à chicha.

Bernard Gasq, président de la Fédération des buralistes d’Île-de-France :

« Les saisies [de tabac des douanes, NDLR] ne suffisent pas, il y a tellement d'importation que cela ne freine pas le trafic. Il faudrait une volonté du Gouvernement d'y mettre fin. Il est toujours difficile d'avoir des chiffres exacts sur un phénomène illégal. Mais le marché noir du tabac représenterait près de 5 milliards d'euros de taxes qui ne rentrent pas dans les caisses de l'État chaque année. On a réalisé une étude et on estime que 95 % du tabac à narguilé fumé en France est acheté hors du marché légal. Nous sommes parmi les seuls habilités à vendre du tabac à chicha et pourtant on n'en vend jamais dans nos commerces. Je continue de présenter ce produit dans mon tabac, mais il me faut parfois six ou sept mois pour écouler une vingtaine de cartouches. Avec nos prix deux fois plus chers qu'au noir, parce qu'ils incluent les taxes, personne ne vient acheter chez nous. Je suis en colère parce que c'est un scandale, et rien n'est fait pour que cela s'arrête. Les épiceries en vendent, des annonces sont partout sur Internet. S'il s'agissait d'armes ou de drogue dure, les pouvoirs publics réagiraient. Pas là. Pourtant, c'est le contribuable qui paye l'addition à la fin avec les maladies autour du tabac. Mais sur le narguilé on ferme les yeux. »

Quelle serait la solution selon vous ?

« Faire fermer les bars à chicha où on peut fumer à l'intérieur et qui achètent leur tabac en dehors du réseau légal. Faire fermer les épiceries ou les commerces qui vendent du tabac sous le manteau. Il faut frapper fort, les amendes, ça ne sert à rien. Surtout que derrière tout ce business de façade, il y a des organisations mafieuses et du blanchiment. Contrairement aux idées reçues, les quartiers populaires n'ont pas l'apanage des bars à chicha. À Paris, sur les Champs-Élysées et dans les rues avoisinantes, près d'une dizaine de clubs de ce type ont fleuri ces dernières années. »

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