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Édito | Face à la baisse mondiale du tonnage tabac, des solutions apparaissent

L’institut d’études Xerfi a confirmé récemment que sur les dernières années, les ventes en volume du tabac chutent au niveau mondial, mais aussi que le chiffre d’affaires TTC progresse en raison des hausses de taxes que l’on retrouve dans de nombreux pays développés, à l’image de la France.

-4,8 % en avril, après les -9,3 % en mars, -16,3 % en février et -12,3 % en janvier 2025 sur les livraisons en tonnage tabac en France.

On enregistre ainsi une certaine décélération de la chute sur quatre mois consécutifs, après les -11,5 % sur le cumul en volume 2024 en France continentale et livré par Logista tous segments confondus. Mais on retrouve aussi une baisse du chiffre d’affaires qui se réduit : -1,6 % en avril, -5,9 % en mars, -13 % en février et -7,5 % en janvier 2025, après les -3,2 % en 2024. Malgré ces résultats difficiles en France comme dans d’autres États membres, l’Union européenne projette de nouveau de durcir la législation antitabac et anti-substituts.

+30 % de hausse de taxes est envisagée sur les produits du tabac, les cigarettes électroniques, le tabac chauffé et les sachets de nicotine dans l’Union européenne.

Ainsi, la nouvelle Commission entend revoir la directive tabac notamment sur les accises des produits combustibles et ses diverses références de substitution. Et pourtant, nombre d’Européens ne partagent pas cette stratégie…

79 % des Français sont favorables à une licence de vente des sachets de nicotine, selon un sondage Harris.

Ainsi, cet institut souligne que nos concitoyens se montrent pragmatiques afin de lutter contre le tabagisme, en préférant un contrôle renforcé sur la vente d’un substitut tel que les sachets de nicotine. Et pourtant, le gouvernement français demande à l’Union européenne leur interdiction, sans rien proposer d’autre pour arrêter de fumer. Heureusement, des produits de diversification trouvent progressivement leur chemin, y compris dans la stratégie des fournisseurs de tabac.

Du CBD chez quatre fabricants de tabac.

Depuis que le Conseil d’État a autorisé fin décembre 2022 la vente de fleurs et feuilles de cannabis ayant un taux de THC inférieur à 0,3 %, le marché s’est considérablement développé chez les buralistes. Désormais, quatre fournisseurs de tabac leur proposent une marque de CBD : Traditab avec Oihana, Von Eicken avec Charent’ Haze, Arnold André avec Oziya, ou Landewyck avec Joseph & Sons. Les grossistes pipiers ne sont pas en reste, comme le Groupe Néodis (et ses filiales régionales) avec la marque qu’il vient de lancer : Laymur-Zamal.

De leur côté, les buralistes peuvent aussi bénéficier de la progression régulière en France des jeux et paris.

+4,7 % en 2024 sur les produits bruts des jeux.

Selon l’Autorité nationale des jeux (ANJ), environ 14 milliards d’euros sont générés par les différents acteurs dans l’Hexagone, tels que la FDJ (+6 %) et le PMU (-2 %). Et non seulement il s’agit d’une clientèle régulière qui apporte des revenus solides, mais désormais la FDJ United propose même une avance sur commission pour financer la modernisation des établissements. Le PMU a également su se renouveler, en offrant de son côté un nouveau concept de bistrot à la française.

De quoi alimenter une réflexion au sujet d’un éventuel appel à un Fonds de transformation…

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