1er décembre 2024. Ernst & Young (EY Parthénon) et l’Ifop ont publié une enquête auprès de 2 000 fumeurs en France, intitulée « Étude des impacts des trafics de produits du tabac » et commanditée par les cigarettiers Philip Morris France et Japan Tobacco International France.
Selon l’étude :
« – Un tiers des consommateurs déclare ne pas avoir acheté de tabac chez un buraliste au cours des douze derniers mois, optant pour des achats à l’étranger ou via des circuits illégaux ;
– 38% de la consommation de tabac provient désormais du marché parallèle, contre 23% en 2019 ;
– Les visites mystères en commerces démontrent un phénomène très significatif de revente de tabac : sur les cinq villes étudiées, 15% à 80% des commerces visités revendent du tabac de contrebande ou de contrefaçon (40% en moyenne) ;
– Le marché parallèle représente une valeur de 8 milliards d’euros, dont 2,3 milliards d’euros pour les trafics criminels de contrefaçon et contrebande ;
– Ces revenus liés aux trafics (2 Md€) sont désormais équivalents au montant de la commission tabac des buralistes (2 Md€) ;
– La taille de ce marché équivaut à plus de 1 500 semi-remorques de cigarettes par an en France, un volume en constante augmentation ;
– La rentabilité des trafics est telle qu'une usine clandestine peut atteindre jusqu'à 80% de marge, avec un retour sur investissement en quelques semaines ;
– Les trafics de tabac sont très attractifs pour les réseaux criminels car le rapport risque-profitabilité reste très favorable, malgré la récente augmentation des sanctions ».
Les travaux de cette enquête se sont achevés le 31 octobre 2024. De manière à affiner ce document, ont été menés « des entretiens, des retours d’experts et l’analyse de rapports ; avec des données quantitatives issues d’enquêtes menées auprès de consommateurs, buralistes, commerçants, ainsi que de rapports externes ».
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