La Mildeca, qui est un organisme dépendant du Premier ministre, a initié, le 26 mars dernier, un appel d'offres afin d'évaluer le marché parallèle du tabac en France.
La contrebande-contrefaçon ; la vente illégale dans certains commerces, dans la rue et sur Internet ; ou les achats transfrontaliers. Rappelons que la dernière enquête annuelle de KPMG sur l'année 2022 estime que presque 40 % de la consommation de tabac en France est issue du marché parallèle, contre 22,70 % en 2006. L'ensemble de la filière, de l'industriel au buraliste, réclame ce type d'étude officiel depuis des années acin d'établir un véritable état des lieux que les antitabac (associations, parlementaires, etc.) ne pourront pas contester.
Les sénateurs en commission ont interrogé, le 27 février, les responsables des affaires extérieures de BAT, ITI, PME et de Seita Imperial, ainsi que Philippe Coy, le président de la Confédération des buralistes, sur l'efficacité des taxes comportementales sur le tabac (voir page 40).
Les livraisons en volume tous segments confondus (cigarrettes, tabacs à fumer, cigarillos, etc.) s'effondrent depuis deux décennies, ainsi que sur les dernières années:
-0,5 % en 2020, -6,2% en 2021, - 6,7% en 2022, -7,9 % en 2023 et enfin - 8,9 % en janvier et - 13,7 % en février 2024 (voir page 8).
Face à la chute du tonnage tabac livré, le principal logisticien en France a dû fermer plusieurs Directions régionales de distribution (DRD), par exemple ceux de Nancy en 2014, de Vitrolles en 2018 et plus récemment de Colomiers fin septembre 2023. Même si la situation est difficile, Logista va adapter ses entrepôts, notamment ses Centres de réapprovisionnement (CR) en y proposant bientôt une véritable expérience clients, en testant progressivement un concept de nouvelle génération de CR en 2024 et 2025 (voir page 18).
Après l'élection de son nouveau président Jean-Michel Detchart, Culture Presse, l'organisation représentative des marchands, entend également trouver un second souffle. En effet, France Messagerie vient de rappeler que le nombre de points de vente presse est passé de 22 000 en janvier 2020 à moins de 20 000 en août 2023, soit 10 % de fermetures en près de trois ans (voir page 12).
De son côté, le Pari Mutuel Urbain (PMU) a retrouvé la croissance économique en 2022 comme en 2023. Les commerces physiques qui représentent 85% des enjeux hippiques enregistrés en
France par le PMU sont passés de 31 500 fin 2022, à 14 000 à la fin janvier 2024, soit 500 points de vente supplémentaires en tenant compte des fermetures intervenues en cours d'année (voir page 15).
Au-delà du PMU qui a réussi sa mutation notamment chez les buralistes, le réseau des points de paiement de proximité enregistre également de très bons résultats. À la mi-octobre 2023, les buralistes étaient environ 15 000 a proposé ce service dont le coût annuel pour l'État s'élève à 10,7 millions d'euros pour 2022 et est estimé à 12,3 millions d'euros en 2023 (voir page 12).
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